Biographies Short Biography Semblanzas

 

Louis Favreau est docteur en sociologie. Engagé dans diverses organisations de solidarité internationale et principalement au Réseau intercontinental de promotion de l’économie sociale et solidaire (RIPESS), il est, depuis près de 20 ans, professeur au département de travail social et de sciences sociales de l'Université du Québec en Outaouais (UQO). Il est spécialisé dans le champ des mouvements sociaux, du développement local et de l'économie sociale. Chercheur au CRISES et au CRDT, il a été rédacteur en chef de la revue Économie et Solidarités (1990-2000) et est collaborateur de la revue Nouvelles pratiques sociales (NPS) depuis sa fondation en 1988. Il est aujourd’hui titulaire de la Chaire de recherche du Canada en développement des collectivités (CRDC) de l'UQO.

Il coordonne présentement un programme de recherche avec le professeur Abdou Salam Fall (IFAN/Dakar) sur "La création de richesse en contexte de précarité: une comparaison Nord-Sud et Sud-Sud".

Derniers livres parus

FAVREAU, L. et L. FRÉCHETTE (2002), Mondialisation, économie sociale, développement local et solidarité internationale, Presses de l’Université du Québec, collection PPSE, Québec.

COMEAU, Y., L. FAVREAU, B.LÉVESQUE et M. MENDELL (2001), Emploi, Économie sociale et développement local : les nouvelles filières, Presses de l’Université du Québec (coll. Pratiques et politiques sociales), Québec, 350 pages.

SPEAR, R., DEFOURNY, J., FAVREAU, L. et J.-L. LAVILLE (2001), Tackling Social Exclusion in Europe, the Contribution of the Social Economy, Asghate, Hampshire, England. Version anglaise transformée et mise à jour du livre paru en français chez DDB à Paris (Defourny, Favreau et Laville, 1998).

 

Résumé/ Summary/ Resumen

 

Mouvement citoyen international et alternatives économiques

La mondialisation de la dernière décennie et donc l’interdépendance accrue entre les nations de la planète toute entière font de la période actuelle une période de profondes mutations qui représentent tout à la fois des menaces et des opportunités. Malgré la déroute des projets de grande envergure (socialiste et "développementiste") et même si la mondialisation néolibérale représente indiscutablement une tendance forte et durable, le rapport des forces en présence n’est pas à sens unique pour autant. La conjoncture internationale est en effet incertaine et instable. Ce qui signifie que les mouvements sociaux peuvent tirer partie d’une situation nettement moins polarisée et cristallisée qu’à l’époque de la Guerre froide. Comme en témoignent la mobilisation des organisations non gouvernementales internationales (ONGI) lors des nombreux sommets et conférences organisés par l’ONU (Rio, Beijing, Copenhague…), la réponse aux négociations sur la finance et le commerce internationaux (Seattle, Washington, Prague…) et la forte participation lors de forums sociaux mondiaux (Porto Alegre), la société civile se fait davantage entendre aujourd’hui sur la scène mondiale. Avec les années 1990, nous avons assisté non seulement à un regain de la contestation sociale au plan international, mais aussi à l’internationalisation et à la transnationalisation de réseaux, d’organisations et d’entreprises collectives. Aujourd’hui, ces réseaux sont en outre de plus en plus aptes et décidés à participer activement aux grands débats économiques et sociaux. Le texte de cette présentation cherche à dégager les principales lignes de force de cette nouvelle conjoncture politique internationale dans laquelle des mouvements sociaux ont aujourd’hui une part active après avoir été longtemps dans une situation plutôt défensive.